Vie sportive
Deux pas en avant, trois pas en arrière.
Depuis les annonces officielles du règlement sportif et du calendrier fédéral, il ne se passe pas une semaine sans qu’un changement de dernière minute (open / plus open; équipes / plus d’équipes; critères de classement improbables…) ne viennent corrompre les plans établis de la vie sportive… Quelle cacophonie ! Il est temps d’arrêter ce grand n’importe quoi et de revoir de fond en comble ce qui n’aurait jamais dû être présenté aux clubs.
En écartant du processus décisionnel les experts de terrain que sont les présidents de région et les CTS, par pur dogmatisme, et en comptant sur la passivité naïve d’un comité directeur suiveur, comment pourrait-il en être autrement ?
La situation est grave et c’est un doux euphémisme. La présidence récolte ce qu’elle s’évertue à semer depuis des mois : division, absence de concertation, absence de communication et absence d’anticipation. Mais toujours de bonnes excuses pour rebondir et retarder l’inévitable. « C’est pas moi, c’est l’autre. » Aujourd’hui, les clubs sont témoins de tensions d’un niveau inconnu jusqu’à maintenant entre les commissions d’armes, le Bureau fédéral et la DTN.
À ce stade, nous devrions parler de survie sportive. Encore un signal d’alerte que le ministère et l’ANS ne manqueront pas de constater.
Les excuses préfabriquées, répétées ad nauseam, et avec conviction, sur l’héritage d’une fédération inerte, démotivée et mal organisée ne tiennent plus face à cette triste réalité: l’outil fédéral est cassé. Cassé dans son fonctionnement. Cassé dans ses institutions. Et cassé dans ses ambitions.
Difficile de prétendre vouloir réunir la famille escrime quand on constate qu’il n’a fallu qu’un an pour détruire l’existant.