Un plan de relance, oui mais pour quoi faire ?

Le président du Comité régional du Centre val de Loire nous livre son opinion sur le plan d’accompagnement des clubs .

1 / Le remboursement aux clubs de 10 € même accompagné par les comités régionaux ne me semble pas assez significatif pour inciter à la reprise de licence, et peut déstabiliser nos fonds propres, aussi bien fédéraux que régionaux. Si les comités régionaux ont accompagnés de façon importante les clubs en dotation de matériel ou de produits sanitaires, si les comités mettent en place de vastes opérations de communication en direction des territoires pour séduire de nouveaux publics et  fidéliser les anciens licenciés, c’est que leur trésorerie était saine, et qu’elle permettait un investissement. Appauvrir nos fonds propres est à mon sens une erreur et obère l’avenir.

2 / La possibilité pour les clubs d’emprunter à la fédération sera au mieux une aubaine pour certains et pour les autres ne sera pas utilisée. D’autre part le dispositif n’encourage pas les clubs qui ont fait des efforts pour conserver ou même augmenter leurs licenciés, au contraire. De plus, je ne suis pas sûr que la trésorerie de la plupart des clubs soit en danger après cette année. Le problème n’est pas là, je crois que c’est une erreur de diagnostic.

3 / En ce qui concerne les opérations de communication, je ne peux que m’en féliciter même si elles sont bien classiques. En effet, il était peut-être temps de faire une campagne de communication nationale télévisuelle, on sait que la saison post olympique est propice, cette campagne aurait pu donner un coup d’accélérateur à la reprise de licence.

 J’aurais préféré un vaste plan d’investissement, un plan qui aurait permis à la fédération de se moderniser, de structurer sa vie sportive, d’innover.

 Notre sport a des atouts forts en cette période post crise, il faut les souligner et redonner à tous une ambition. Cette ambition aurait pu être portée par la fédération.

Yannick Le Cleac’h
Président Comité régional Centre Val de Loire