Tartuffe au bord des pistes
Ils sont nombreux les escrimeurs, maîtres d’armes et dirigeants auprès desquels le Président de la fédération entreprend depuis quelque temps une opération de séduction.
D’abord surpris par cette nouvelle attitude de sa part, tous conviennent de la même analyse. La prochaine campagne électorale du président de la FFE est dès à présent engagée.
Est-il inspiré par l’actualité nationale ? Essaye-t-il de faire oublier ses manquements ? Sent-il monter le vent de la révolte ?
Dans sa position, il est clair que la situation fédérale l’exige. Le décalage est trop grand entre ses promesses de 2020 et ses réalisations en 2022. Les comités régionaux et les clubs, déçus par Bruno Gares, sont aujourd’hui trop nombreux.
Dès lors, pour lui, il est urgent de remettre ce masque de bonimenteur avec lequel il a pu donner le change et abuser tant de monde.
Escrimes Plurielles, en suivant et observant l’activité fédérale, a régulièrement été amenée à dénoncer les erreurs de celui qui a la charge de représenter notre sport. Nous ne reviendrons pas sur cette litanie.
Pourtant, quelle tristesse d’assister au fil des mois, au délitement de l’organisation fédérale et à la division de ses acteurs, de constater que la crédibilité de notre fédération est écornée. C’est un crève-cœur de voir se dégrader ce que des générations de dirigeants, de maîtres d’armes, de tireurs ont construit au fil des ans.
Aujourd’hui, la liste est longue des soutiens de Bruno Gares qui, après seulement deux années de mandat, sont dans la désillusion, regrettent leur choix voire s’opposent à lui.
Qu’il s’agisse de dirigeants bénévoles, de maîtres d’armes, de cadres techniques et de tireurs, tous font le même constat : l’improvisation, la mauvaise foi et le management par la terreur ont déjà fait d’énormes dégâts à l’escrime française.
De fait quelque chose a été cassé à la fédération ; quelque chose qu’il faut reconstruire dès que possible, avant que cela ne devienne irréparable.
Nous sommes persuadés que les escrimeurs ne seront pas dupes une seconde fois. Encore faut-il qu’une alternative se présente à eux, porteuse d’un projet sérieux, cohérent et présenté avec sincérité.