Communiqué du collectif « Escrime un avenir partagé » 06/10/2023
Le président de la fédération française d’escrime a démissionné de ses fonctions vendredi 29 septembre. Cet événement, bien que salutaire, constitue le paroxysme des déconvenues qui ont jalonné la vie de la fédération ces trois dernières années.
Rappelons les plus récentes. Le budget fédéral 2023, peu crédible, n’a été adopté qu’après deux assemblées générales successives ; à un an des JO les résultats des équipes de France aux championnats du monde ont été en baisse ; à l’INSEP les conflits et départs, d’athlètes comme d’entraîneurs, sont récurrents au sein des groupes d’entraînement.
Le groupe « Escrime un Avenir Partagé » (EAP) et ses représentants au comité directeur, préoccupés de l’évolution de la situation, ont régulièrement mis en garde le bureau fédéral sur les risques que sa gouvernance faisait courir à l’escrime française. De nombreux clubs et licenciés de la fédération s’inquiètent désormais des errements et de la mauvaise gestion de la FFE.
Celle-ci est plongée dans une crise inédite qui aujourd’hui met son avenir en danger. Dans ce contexte, « Escrime un Avenir Partagé » a décidé de redoubler de vigilance à l’égard de la gouvernance fédérale. Car nous sommes soucieux de rendre à la FFE la stabilité et la réputation qui étaient les siennes il y a à peine trois ans.
Le bureau fédéral vient de désigner madame Brigitte Saint Bonnet en tant que présidente par intérim de la FFE. Samedi 21 octobre, le Comité Directeur procédera à l’élection d’un ou d’une candidate à la présidence de la fédération pour la fin du mandat en cours. Cette élection devra être approuvée par l’Assemblée Générale d’avril 2024 (cf. statuts de la FFE).
Il est probable que Brigitte Saint Bonnet, jusque-là vice-présidente, demande à être confirmée dans sa nouvelle mission pour la fin de la mandature. Au regard de l’actuelle situation de la fédération et de la proximité des Jeux Olympiques (10 mois), EAP ne s’opposera pas à une telle démarche, voulant croire qu’elle pourrait atténuer les turbulences actuelles malgré le discrédit de son équipe.
De plus, il nous semble qu’à ce stade un changement de main de la gestion fédérale (juste avant le rendez-vous olympique), si nécessaire soit-il, ne manquerait pas de générer de nouvelles tensions. Cela aurait un impact négatif sur l’ensemble de la vie fédérale (clubs, maîtres d’armes, athlètes), que nous voulons avant tout préserver.
Aujourd’hui « Escrime un Avenir Partagé » juge préférable de rester mobilisé sur la construction de son projet d’alternance et continue à rassembler toutes celles et ceux désireux de participer au redressement de notre fédération.
Pour autant, notre position ne vaut pas quitus au bureau fédéral, dont la gouvernance a conduit la FFE dans cette impasse. Le temps viendra où ses responsables devront en rendre compte devant l’ensemble de l’escrime française.
D’ores et déjà, nous prenons rendez-vous pour les échéances électorales prévues après les JO.